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Le prix de la fuite : 15 jours d’ITT pour harcèlement post-séparation

L’enfer qui commence après la séparation

Dans le Chapitre 8 de ma chronique audio, je lève le voile sur mon expérience la plus difficile. Souvent, on imagine que la rupture est la fin des problèmes. Pour moi, elle a été le début d’un enfer de deux ans (2013-2015), une période de harcèlement post-séparation si intense qu’elle a menacé ma survie.

Je vous raconte comment, entre la recherche désespérée d’un logement et la persistance de l’emprise, j’ai été contraint à une fuite qui a été reconnue médicalement : 15 jours d’ITT pour violence psychologique.

Le double piège : Logement précaire et harcèlement quotidien

Mon calvaire a commencé par une galère très concrète : le logement. En tant qu’indépendant, avec un capital mais sans bulletin de salaire récent, j’étais jugé non solvable par les propriétaires. Mes demandes de HLM stagnaient.

Ironiquement, c’est en croyant faire le meilleur choix que j’ai commis « la plus grosse erreur de ma vie » : louer un appartement à une voisine du second étage, me permettant de rester près de ma fille.

Cette proximité géographique est devenue l’outil d’une pression insoutenable :

  • Mon ex-conjointe venait me voir jusqu’à dix fois par jour pour tout et n’importe quoi.
  • L’emprise était totale. J’en suis arrivé à travailler les volets fermés en pleine journée et à cacher mon vélo pour lui faire croire que j’étais absent, tout ça pour avoir quelques heures de répit.
  • Face à l’insomnie et à la déconcentration, j’ai dû reprendre des somnifères et antidépresseurs à forte dose.

L’échec des institutions et la preuve médicale

Face à ce harcèlement continu, la première étape fut de chercher de l’aide institutionnelle. Une démarche qui s’est soldée par une profonde injustice et un sentiment d’abandon :

Par deux fois, je suis allé au commissariat pour porter plainte pour harcèlement, et par deux fois, la réponse fut la même : « On a autre chose à faire que de régler des problèmes de couple. »

Cette non-assistance a prolongé mon isolement. J’ai compris que la justice ne viendrait pas, ou du moins, pas tout de suite.

Le point de rupture est arrivé en février 2015. Épuisé, à la suite d’une nouvelle provocation, j’ai pris conscience que ma vie était en danger. J’ai consulté mon médecin qui a constaté mon état de détresse psychologique extrême. Le résultat ? 15 jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail) pour violence psychologique. Ce document est devenu la preuve irréfutable de la réalité de mon « enfer quotidien. »

La fuite et le coût de la sécurité

Sans possibilité de trouver une location classique, la fuite a été ma seule option de survie.

J’ai trouvé refuge dans une résidence hôtelière. Pour payer les 850 € de loyer par mois, et alors que je démarrais mon activité d’indépendant, j’ai dû me servir d’une réserve de crédit revolving. C’était un risque financier énorme (que j’ai vite dû rembourser), mais c’était le prix à payer pour ma sécurité et ma santé mentale.

Mon histoire est celle de milliers de personnes qui doivent tout risquer pour échapper à l’emprise post-séparation.

Écoutez le témoignage complet (Chapitre 8)

Le harcèlement post-séparation est une violence réelle qui ne s’arrête pas aux papiers du divorce. Mon objectif, en partageant ce témoignage brutal, est de briser le silence et de montrer que la violence psychologique laisse des cicatrices profondes qui peuvent être reconnues médicalement.

➡️ Écoutez l’intégralité du Chapitre 8 (Mon ITT pour Violence Psychologique)

N’hésitez pas à partager cet article si vous êtes sensible à la lutte contre les violences psychologiques et l’emprise post-séparation.

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